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Shahla est née en Iran, et c’est d’abord en Iran qu’elle s’engage dans un style de vie artistique actif. Dès sa jeunesse elle commence à dessiner, et sa passion pour l’art devient l’engagement de toute une vie. Le désir de Shahla de choisir la voie des Beaux Arts s’est éveillé en regardant son père créer de merveilleux et extraordinaires tableaux. Auteur de renom et traducteur littéraire, Behazin (nom de plume de Mahmoud, père de Shahla) s’impose comme une influence déterminante sur l’œuvre de Shahla pendant les années qui suivent.

 

Shahla étude l’art à l’université de Téhéran, et ses travaux académiques la conduisent par la suite à Londres, en Angleterre, et à Paris, en France.  De retour en Iran, elle s’émeut des terribles conditions de vie affectant les classes inférieures de cette société, de la famine, des maladies, de la pauvreté et du nombre des sans-abri. Ses peintures à l’huile expressives reproduisent alors la souffrance profonde qui se lit sur les visages de ses sujets. C’est dans cette société de plus en plus injuste que Shahla commence à créer un art politiquement conscient.

C’est dans ces années décisives pour l’avenir de l’Iran que Shahla épouse Mohsen Jamal, lui aussi artiste et musicien accompli. Alors que Shahla prépare un doctorat et suit des cours d’histoire de l’art à l’Université de la Sorbonne à Paris, la Révolution Iranienne de 1979 éclate. Cet événement d’une importance considérable rend nécessaire la présence et le soutien de Shahla et de Mohsen et les jeunes mariés retournent dans leur pays qui traverse un moment difficile. Ce retour au pays natal met brusquement fin aux études de Shahla en Europe. Le résultat de cette révolution est le nouveau régime, ce qui les amène à commencer une nouvelle vie en Allemagne, en 1985. De 1986 à 1994, Shahla expose ses œuvres avec succès en Allemagne et est co-fondatrice de la Galerie Art Direct à Cologne. Contribuant  aux actions de plusieurs associations communautaires, elle mène une carrière active, participant à plusieurs expositions, individuellement ou collectivement, à Cologne et dans les environs.

 

En 1994, la famille Jamal déménage à nouveau, cette fois pour les Etats-Unis où Shahla persévère dans sa carrière artistique : elle co-fonde à Austin la Société Artistique Rumi (Rumi Art Society), une association culturelle iranienne; collabore en tant que choriste avec  Rumi Ensemble; s’engage dans la programmation de Musique et Culture Persane pour “Peyke-Ashti” par l’intermédiaire de la radio KOOP; reçoit une bourse de quatre ans des “Contrats Cultures Urbains” (City Cultural Contracts) à Austin; devient membre de l’Association des Artistes Visuels d’Austin (Austin Visual Artists Association), et de l’Association Pastel d’Austin (Austin Pastel Association) de 1996 à 2003. Shahla et sa famille doivent  finalement partir au Canada où ils résident maintenant. Une nouvelle vie commence alors pour toute la famille qui s’engage dans différents évènements de la scène culturelle de Toronto. Parmi d’autres réalisations, Shahla a participé à différentes expositions, tant comme  artiste  que comme organisatrice.

 

Active dans les cercles artistiques quel que soit son lieu de résidence, Shahla est une personnalité aux multiples facettes, parlant le persan, l’allemand, et les deux langues officielles du Canada. Le travail accompli, malgré les exils successifs, montre son engagement durable pour les Beaux Arts. Elle a été interviewée à plusieurs reprises, est intervenue dans des programmes télévisés et à la radio, a fait l’objet d’articles dans les journaux en Iran, à Paris, en Allemagne, à Minneapolis, Austin et Toronto. Shahla Etemad-zadeh est membre élu de la Société des Artistes de l’Ontario depuis 2007.

 

Elle a exposé dans plus de soixante expositions individuelles et collectives, et ses tableaux figurent dans des collections privées en Europe, en Iran, en Russie, aux Etats-Unis et au Canada. Les premières influences artistiques de Shahla et ses nombreuses migrations depuis 30 ans l’ont poussée à explorer sans cesse  de nouveaux domaines et à poursuivre son œuvre à travers formes d’expressions.